À l’opposé des politiques néolibérales des identités – qui fabriquent du divers pour mieux reproduire le même – ou de la confiscation bourgeoise de l’art – qui nous ampute de la culture – ces trois journées font le pari qu’on peut repenser nos relations à la nature, en créant des cultures qui dépassent l’hégémonie urbaine et bourgeoise. S’inspirer des traditions minorisées dans les cultures paysannes, queer, féministes et décoloniales est une manière pour nous d’expérimenter joyeusement un premier temps autour de ces questions.
Loin d’en épuiser les complexités, il s’agira en empruntant aux méthodologies de l’éducation populaire, de questionner ce qu’habiter veut dire, de questionner les possibilités d’investir des arts paysans, des cultures des vivants tout autant que de s’intéresser aux conditions matérielles des corps et sexualités dans le post-urbain. La Fabrique du Viala en Lozère – qui accueillera la semaine suivante la fête de la confédération paysanne – sera le lieu où commencer à détricoter ensemble ces questions : Comment repenser nos récits et expériences en tenant compte des perspectives rurales et subalternes ? Comment ne pas laisser aux villes le monopole de l’art (laissant la culture aux autres), de la dissidence et des refuges possibles pour les vies subalternisées ?
C’est ce que nous tenterons d’explorer ensemble sous la forme d’ateliers, de marches, de débats pique-nique, d’apéro conversations et de temps plus festifs avec trois journées ponctuées par des propositions artistiques en résonance avec ces enjeux (Concert, DJ-Set, lecture musicale, performance théâtrale, etc.).